Ce mois-ci, la photo Côtes-à-Côtes du mois nous provient du GREMM et témoigne de la présence du béluga dans l’estuaire du Saint-Laurent, sur le territoire du comité ZIP Saguenay-Charlevoix!
Afin de permettre de prévenir la disparition d’espèces sauvages et de rendre possible le rétablissement de celles au statut précaire, le Canada a adopté la loi sur les espèces en péril. Cette loi comprend 5 statuts d’espèce : non en péril, préoccupante, menacée, en voie de disparition et disparue du pays.
La population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent, qui a déjà compté jusqu’à 10 000 individus avant le début du XIXe siècle, est désormais estimée à 900 individus! Jusqu’à ce que cette pratique soit interdite en 1979, la chasse commerciale a grandement contribué à décimer cette population. Depuis ce temps, on sait que la pollution, la dégradation des habitats, la diminution des ressources alimentaires et le dérangement par les humains constituent des menaces à son rétablissement.
Actuellement, on tente d’évaluer l’impact du dérangement et du bruit sur le comportement de cet animal social qui communique beaucoup à l’aide de l’écholocation. En effet, on pense que la pollution sonore enregistrée dans leur aire de répartition, en brouillant leur communication, aurait un impact appréciable sur le taux de mortalité des petits. Seulement l’an dernier, 10 carcasses de nouveau-nés ont été recensées, un sommet depuis 2012!
Enfin, à partir des nombreux inventaires effectués de la population de bélugas, on a pu, au fil des ans, déterminer les limites d’un habitat jugé essentiel pour sa survie. Cependant, cette aire de répartition correspond seulement au territoire qu’ils occupent en période estivale. Donc, bien qu’il soit connu qu’ils apprécient les eaux où la couverture de glace est moins dense, on ignore exactement où les bélugas du Saint-Laurent passent l’hiver. Cette source d’informations pourrait éventuellement nous aider à mieux comprendre pourquoi cette population, pourtant protégée, poursuit son déclin. À suivre!
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Pour en savoir plus sur la population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent, cliquez ici.
